Installer un rituel d’assise silencieuse
Pourquoi ?
Tout simplement car nous avons une tendance à nous éparpiller et nous distraire dans un nombre incessant d’activités diverses. Nous nous éloignons de plus en plus du lien avec notre être intime et profond. Ceci devient un cercle vicieux qui engendre un déséquilibre grandissant. Nous pensons trouver à l’extérieur, à travers matières et loisirs, la satisfaction de se sentir comblés et remplis. (Ce qui ne signifie pas que matières et loisirs ne soient pas utiles !)
Ainsi, notre activité mentale prend le dessus sur les ressentis et les besoins réels. C’est donc un temps que nous pouvons nous accorder pour tenter de se poser et de se retrouver avec soi-même. Un temps pour commencer à comprendre comment fonctionne notre mental, qui œuvre généralement à notre insu.
Quand ?
Une assise silencieuse peut se faire à tout moment, du jour comme de la nuit. Cependant, il y a des intervalles plus propices dans une journée ; il s’agit du matin, entre 5h et 7h ou en fin de journée, entre 17h et 19h. Ce sont en fait des moments où les énergies de la journée sont transitoires avec celles de la nuit, on se situe donc entre les deux polarités.
Comment ?
L’assise silencieuse est un premier pas vers des pratiques méditatives plus avancées. Nous avons tout d’abord besoin de nous familiariser avec ce processus de retour à soi. Pour ce faire, il est important de privilégier un espace calme et tranquille, hors du bruit et des allées et venues. Le cadre doit être le plus neutre possible en termes de sollicitations sensorielles. Vous pouvez toutefois user d’un fond musical apaisant pour agrémenter la pratique. Idéalement, la pratique est assise mais elle peut aussi se faire allongée, en fonction des circonstances.
La mise en pratique :
- Espace calme, agréable et aéré, ou ventilé.
- Position assise, au sol (avec zafu, banc de méditation, traversin, coussins, tabouret) ou sur chaise. Si possible, non adossé, le dos le plus droit possible.
- Veiller à s’installer le plus aisément possible pour maintenir la posture sans bouger, le temps de l’assise.
- Choisir une technique de concentration (cela peut se faire aux débuts par une guidance vocale)
- Débuter par des pratiques courtes (5 à 10 min) …. On augmentera graduellement et patiemment la durée.
- Privilégier une régularité et une constance dans la pratique, et si possible, approximativement aux mêmes horaires (si le même créneau n’est pas possible, placer l’assise aux moments où vous en ressentez le besoin)
Conseils :
- Dans l’assise, si le dos est trop douloureux ou la posture trop difficile, commencer par pratiquer adossé, contre un mur ou dans la chaise. S’éloigner progressivement au gré des séances du support dorsal. (Si la condition ne permet pas de s’asseoir, on peut pratiquer allongé)
- Si la température est rafraichissante ou trop froide, utiliser une couverture autour de soi.
- Si besoin de luminosité, celle-ci sera tamisée : une bougie, ou une lumière avec variateur de tension. À l’inverse, si trop de luminosité, assombrir un peu l’espace.
- L’usage de l’encens peut soutenir la détente. Choisir une fragrance douce et apaisante et veiller à ne pas saturer la pièce, l’espace où vous êtes installé.
- Possibilité d’utiliser un timer pour les débuts (graduellement, apprendre à s’en séparer)
- Mettre un petit autel en place (ex : statuette, photo, image, plante, belle bougie, livre, objet à connotation inspirante …)
- Maintenir l’enthousiasme (ne pas se laisser décourager par les difficultés rencontrées, ou se trouver des motifs pour ne pas pratiquer)
- En couple ou en groupe (2, 3 ou 4 personnes max), pour stimuler et se soutenir mutuellement dans la pratique. (Les lieux collectifs peuvent aussi aider à démarrer)
- Une pratique extérieure peut être effectuée à condition d’avoir un environnement calme. (Dans des états de pratique plus avancés, on peut faire une assise silencieuse dans des lieux plus divers)
Bonne pratique à vous et bon voyage !
